Crapustule Illustration Spéciale Rare (105/086) : la carte qui a transformé un outsider en icône

Dans l’immense univers du JCC Pokémon, certaines cartes ne se contentent pas d’exister : elles redéfinissent l’image d’un Pokémon tout entier. C’est exactement ce que fait Crapustule Illustration Spéciale Rare (105/086), sortie dans l’extension Brilliant Blazing en 2025.

Habituellement perçu comme un Pokémon secondaire – apprécié mais rarement adulé –, Crapustule devient ici la star d’un tableau foisonnant. Cette carte, illustrée par Shinji Kanda, ne se limite pas à un simple ajout de set : elle est déjà considérée par beaucoup comme l’une des plus belles représentations artistiques de la série.

Une explosion visuelle signée Shinji Kanda

Les collectionneurs avertis connaissent bien le style de Shinji Kanda : couleurs vives, motifs labyrinthiques, compositions qui tiennent presque de l’art psychédélique. Ici, il pousse son esthétique encore plus loin.

Crapustule, d’ordinaire massif et rugueux, apparaît en position centrale, tambour en main, presque hilare, comme s’il dirigeait un concert tribal. L’arrière-plan est une véritable fresque : spirales, formes florales, petits personnages stylisés, tout vibre de mouvement.

Ce qui rend cette illustration unique, c’est la contradiction entre la lourdeur du Pokémon et la légèreté du décor. Là où d’autres artistes mettent en avant la force brute de Crapustule, Kanda en fait un chef d’orchestre cosmique, donnant vie à un monde imaginaire.

Pour les collectionneurs d’art Pokémon, cette carte est déjà une pièce à part : elle fait partie de ces rares occasions où un Pokémon de “milieu de Pokédex” bénéficie d’un traitement visuel digne d’une carte vedette comme Dracaufeu ou Rayquaza.

La symbolique cachée dans l’illustration

Regarder cette carte à la loupe révèle une série de détails fascinants.

Les motifs répétitifs autour de Crapustule rappellent des diagrammes de résonance ou des ondes sonores. C’est un clin d’œil intelligent au surnom de Crapustule : le Pokémon Vibration. Le tambour, objet central, n’a jamais été montré avec ce Pokémon auparavant. Il renforce l’idée que Crapustule ne se contente pas de provoquer des secousses : il les contrôle, il les rythme. Les petites créatures stylisées disséminées dans le décor donnent presque une dimension spirituelle à la scène. On a l’impression d’assister à un rituel, à une fête mystique où Crapustule mène la danse.

Pour un collectionneur, ces choix artistiques font toute la différence. On n’achète pas seulement un Pokémon : on achète une œuvre qui raconte quelque chose.

Rareté et statut dans la série

Cette carte porte le numéro 105/086, un chiffre qui dit déjà beaucoup. Elle fait partie des cartes secrètes, ces cartes au-delà de la numérotation normale de l’extension. Cela signifie un tirage plus rare et donc une probabilité plus faible de l’obtenir dans un booster.

Les “Illustrations Spéciales Rares” constituent en général le sommet esthétique d’une extension. Elles sont imprimées en quantité limitée, ce qui les rend difficiles à obtenir dès leur sortie et particulièrement recherchées par les collectionneurs qui visent le “master set”.

Valeur sur le marché des collectionneurs

Dès sa sortie, Crapustule Illustration Spéciale Rare a suscité un engouement surprenant. Les premières ventes sur le marché secondaire se situaient autour de 30 à 40 € pour des exemplaires neufs en français, légèrement plus pour les versions japonaises.

Les collectionneurs surveillent plusieurs critères pour estimer sa valeur : l’état de la carte (Mint, Near Mint, etc.), la langue d’impression, et l’illustrateur. Les cartes signées Kanda tendent à se valoriser sur le long terme, son style étant immédiatement reconnaissable et recherché.

Ce genre de carte attire autant les collectionneurs complets (qui veulent toutes les cartes d’une série) que les collectionneurs thématiques (qui ne cherchent que les cartes rares de leur Pokémon ou de leur artiste favori).

Une carte qui attire l’attention

Crapustule Illustration Spéciale Rare a cette capacité à susciter la conversation. Montrez-la à quelqu’un qui ne collectionne pas les cartes Pokémon, et il réagira probablement à son explosion de couleurs.

Dans le monde de la collection, c’est ce qu’on appelle une “conversation piece” : un objet qui attire l’œil et déclenche un échange. Plus une carte est partagée sur les réseaux sociaux ou présentée dans des vidéos d’ouverture de boosters, plus elle devient désirable.

Une tendance plus large dans le JCC Pokémon

Depuis quelques années, The Pokémon Company mise de plus en plus sur des cartes artistiques qui racontent une histoire. Cette carte de Crapustule s’inscrit dans cette tendance.

Elle donne une dimension narrative à un Pokémon qu’on aurait pu ignorer. Elle s’adresse directement aux collectionneurs adultes qui voient dans le JCC autre chose qu’un simple jeu : une véritable galerie d’art miniature. Elle crée même un marché parallèle, celui des collectionneurs qui achètent avant tout pour l’esthétique.

Pourquoi elle restera marquante

Dans les années à venir, il est probable que cette carte conserve son statut culte. Sa singularité visuelle, la montée en popularité de Shinji Kanda et le fait qu’elle redonne de la visibilité à un Pokémon souvent sous-estimé jouent en sa faveur.

Les collectionneurs de demain la verront comme l’une des cartes qui ont contribué à faire passer le JCC Pokémon d’un simple jeu de stratégie à un objet de collection et d’admiration artistique.

Conclusion

Crapustule Illustration Spéciale Rare 105/086 n’est pas juste une carte. Elle prouve que même un Pokémon en marge peut devenir une icône grâce à une direction artistique audacieuse.

Pour les collectionneurs, c’est l’occasion d’ajouter à leur album une pièce qui suscitera toujours des réactions. Pour les passionnés d’art Pokémon, c’est une œuvre qui mérite presque d’être exposée. Cette carte incarne à elle seule le mouvement actuel qui fait du JCC Pokémon une véritable galerie d’art contemporaine miniature.

Notre regard de collectionneur

Cette carte représente l’un de ces moments rares où un Pokémon “secondaire” se voit offrir une vitrine digne d’un favori des fans. Elle combine rareté, puissance esthétique et signature d’artiste très reconnaissable. Pour les collectionneurs qui cherchent à constituer un album de cartes à forte valeur artistique, elle est presque incontournable.

Notre recommandation : si vous en possédez un exemplaire en parfait état, protégez-le immédiatement (sleeve, top loader, stockage à l’abri de la lumière). Son prix est encore relativement abordable, mais la combinaison de la rareté et de l’aura de Shinji Kanda pourrait en faire une carte très recherchée dans quelques années.